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De Flirey à Apremont - Le bois de Mortmare (3) | ![]() |
Retour à Flirey (1)
Les fusillés de Flirey : Voir aussi les fusillés de Montauville et le fusillé de Mouilly Une attaque devait avoir lieu à Mortmare le 19 avril 1915 afin denlever les derniers 200 mètres de tranchée encore occupés par les Allemands au centre dune première ligne conquise quelques jours plus tôt. Un régiment détaché dans le secteur de Flirey depuis la fin de loffensive le 11, devait la conduire. Les troupes dassaut avaient été tirées au sort et le hasard avait désigné lune des compagnies fortement malmenées les 3, 4 et 5 lors des combats sur la route de Thiaucourt. Au signal de lattaque cette compagnie (250 hommes) refuse de suivre son capitaine sur le glacis : ce nest pas notre tour dattaquer disent-ils. Ce refus dobéissance entraîne la constitution immédiate dun conseil de guerre devant lequel deux caporaux et trois soldats comparaissent : deux hommes ont été choisis par tirage au sort, les trois autres ont été désignés par leurs supérieurs. Le 20 avril, quatre des cinq inculpés sont fusillés à la lisière dun bois de Manonville. De mai 1915 à janvier 1918 : Deux attaques françaises sont encore conduites en mai 1915 devant le bois de Mortmare. La première réussit, lautre échoue. Il ny aura désormais plus dopérations importantes à Flirey jusquen janvier 1918 et lactivité du secteur se concentrera sur de petits coups de main, des échanges dartillerie et la guerre de mines. En 1917 la vague des mutineries natteint pratiquement pas la région. Seul un régiment pratiquement au repos à Domèvre-en-Haye montre un peu dagitation : cris séditieux, chant de lInternationale, discours publics pour inciter à la désobéissance. Trois soldats sont condamnés à de la prison et à une forte amende. La guerre des gaz fait sa première apparition significative le 1er juillet 1917 avec une nappe allemande à Beaumont, intoxiquant près de 400 hommes dont environ 130 périssent. Les Français répondent par quelques nappes moins importantes au même endroit à partir de septembre 1917. La défection russe de 1917 libérant des troupes allemandes du front oriental, il est important dêtre renseigné de leur apparition sur le front occidental. Un très fort coup de main est organisé à cette fin en début janvier sur un front de 3 kilomètres entre Flirey et Saint-Baussant. Il réussit dans tous ses objectifs et enlève près de 200 prisonniers allemands. |
La
guerre de mines :
Sept explosions très localisées et sans conséquences de fourneaux allemands et français ont lieu devant Flirey entre janvier et mai 1915. Mais le rapprochement des lignes en avril 1915 a permis le développement de la guerre souterraine : une soixantaine dexplosions se produisent entre juin et octobre sur trois cent mètres de front. Sape et contre-sape (Almanach Hachette 1916) |
Les Allemands font des travaux souterrains considérables et installent des mines dormantes de lordre de 5 à 10 tonnes dexplosif sous la première ligne française. En février, mai, août et septembre 1916 ils en font sauter de 5 à 10 simultanément. Au printemps 1917, labandon des tranchées inutilement proches de lennemi neutralise le réseau souterrain allemand et arrête définitivement la guerre de mines. Pendant les deux années écoulées depuis son début on compte au moins 130 explosions. Les fourneaux allemands ont tué au total près de 150 soldats français à Mortmare. Régis Tessier |
L'incident de l'avion du sénateur Reymond | L'église de Flirey en ruines |
AVIS: Régis Tessier recherche des documents ou des informations sur les fusillés de Flirey: Felix BAUDY Francis FONTANAUD Antoine MORANGE Jean-Henri PREBOST originaires du Limousin et de la Dordogne. |
Bibliographie | Auteur | Editeur | Année |
Les fusillés de Vingré, Fontenoy, Flirey, Fleury, Montauville. Pour faire des exemples | ? | Clermont Ferrand - Edition des imprimeries et papeteries commerciales | 1919 |
Les crimes des conseils de guerre | R.G. RÉAU | Édition du progrès civique | 1925 |